La Covid-19 n’a pas fait dans le détail. Elle n’a épargné ni les personnes ni les organisations économiques et associatives. Aucun champ n’est sorti indemne de ce satané virus. Il n’y avait donc pas de raison que le noble art et la Normandie fassent exception à la règle. Les chiffres sont là, implacables, sous la forme d’une perte sèche de 60 % de nos licenciés. Les lamentations fatalistes étant vaines, l’heure est à la relance tous azimuts de l’activité et à la reconquête de ces effectifs afin que cet épisode ne soit qu’une parenthèse certes désenchantée mais temporaire et non un déclin pérenne.
Le Comité régional entend être le fer de lance de cette contre-offensive victorieuse. C’est là sa mission, être la figure de proue quand la tempête bat son plein et tout autant quand vient l’accalmie espérée. Un fil d’Ariane qui nous a conduits à prendre en charge, jusqu’à la fin de l’année civile, les frais inhérents aux officiels à chaque fois qu’un gala sera organisé, que ce soit en BEA, en boxe amateur ou professionnelle. Dans un autre registre, nous allons épauler les clubs désireux de solliciter des subventions des pouvoirs publics, par exemple dans le cadre du Projet sportif fédéral (PSF), et qui ne maîtrisent pas forcément les arcanes de la procédure requise pour que leur dossier aboutisse. Avec, à la clef, pour eux, une privation non négligeable de ressources complémentaires. L’apport de compétences sera d’ailleurs l’un de nos leitmotivs dans la mesure où nous entendons également soutenir, en affectant plus spécialement à cette tâche certains de nos membres, les clubs qui auront besoin de conseils pour programmer des manifestations pugilistiques.
Un cercle vertueux à initier
C’est là un cercle vertueux à initier, celui qui veut que plus il y aura de réunions, plus nos athlètes auront l’opportunité d’emmagasiner de l’expérience et de se bonifier. Enfin, sur le strict plan sportif, le Comité va proposer, sous l’égide du cadre technique de la Direction technique nationale (DTN) affecté à notre région, Abdelkader Bouhenia, des stages afin que nos meilleurs éléments retrouvent le niveau qui fut le leur il y a peu et réempruntent le chemin fécond de la progression.
Si l’exemple doit venir d’en haut, il est aussi venu d’en bas. A cet égard, je tiens à saluer les clubs qui sont entrés en résistance en continuant de faire tourner la boutique dans un contexte pourtant peu propice. Notamment en dispensant des entraînements tantôt en extérieur, tantôt entre leurs murs mais toujours dans le respect des directives sanitaires du Gouvernement. D’autres ont également accueilli des événements, quitte à ce qu’ils fussent à huis clos. Chapeau bas à tous ces braves parmi les braves qui ont gaillardement porté à bout de gants la discipline.
L’union sacrée des compétences est l’urgence du moment. Notre savoir-faire est réel et exhaustif. Nous pouvons en effet nous enorgueillir de compter dans nos rangs des entraîneurs, des dirigeants, des organisateurs et des sportifs de grande qualité. Je demande à chacun d’entre nous d’apporter sa pierre à l’édifice. Deux comités départementaux, jusque-là en sommeil, ceux de Seine-Maritime et de l’Eure, s’y sont déjà attelés après avoir désigné leur Bureau et intronisé un Président. Ils devraient être imités, sous peu, par celui de la Manche. Nous serons alors tous au complet et opérationnels.
Michel Corbière, Président du comité régional de Normandie