STAGE FEMININ A VILLERS SUR MER

Sous la houlette d’Abdelkader Bouhenia, entouré de Fouad Habbani, Jérôme Bachelet et Davide Nicotra, se déroulait ce samedi 26 Octobre, un stage féminin à Villers sur mer. De nombreux clubs étaient représentés : Drif Athletic School, Koaching BC, RA Elbeuf, BC St Lois, NA Rouen, RO Lexovien, NA Forges les Eaux, BC Devillois, Comité de Bretagne, USM Vire, NA Carentan, Ring Olympique Alain Dessaux, Ateliers Boxes Colombellois.

Après les échauffements et divers ateliers, les mises de gants se sont déroulées pour clôturer cette journée de travail.

l’ensemble de nos boxeuses
Visite de notre président du Comité entouré d’une partie de l’équipe

Stage de Boxe Féminin & Arbitre à Villers-sur-Mer le 26 octobre 2024

Le 26 octobre prochain, un stage exclusivement réservé aux boxeuses amateurs se tiendra à Villers-sur-Mer. Ouvert à toutes les catégories d’âge (minimes, cadettes, juniors et seniors), cet événement promet d’être une expérience enrichissante pour les passionnées de boxe, quel que soit leur niveau.

En collaboration avec le corps arbitral, ce stage offrira l’opportunité aux participantes de se confronter à des tests matchs en conditions réelles de compétition. Une belle occasion de mettre en pratique les techniques travaillées tout au long de la journée.

Programme de la journée :

  • Accueil : entre 9h et 9h30, suivi du début de l’entraînement à 10h.
  • 10h-12h : travail sur les fondamentaux de la boxe et exercices technico-tactiques en opposition.
  • 14h-15h30 : tests matchs sous l’œil du corps arbitral.
  • 15h30-16h : circuit training spécifique.
  • 16h : retour au calme.

À prévoir : tout le matériel spécifique est indispensable : gants, casques, coquilles, chaussures de boxe, shorts et débardeurs.

Ce stage est une occasion unique de progresser et de se préparer aux futures compétitions dans un cadre motivant et encadré par des professionnels. Ne manquez pas cette journée dédiée au développement de la boxe féminine !

Lieu : Villers-sur-Mer
Date : 26 octobre 2024
Horaires : 9h à 16h

Silesian international tournament

Participation de nos 2 Normandes à ce tournoi en Pologne

-54 kg : Cyndelle BACHELET (Noble Art de Rouen) : Médaille d’argent

-52 kg : Kaëlya MOPIN (Boxing Club de Pont Audemer) : Médaille de bronze

Kaelya MOPIN, un rêve en or !

En quatre combats, la jeune honfleuraise de 17 ans a mis l’Europe de la boxe à ses pieds !

Ses pieds à elle, elle les garde bien sur terre et si elle se déclare heureuse et satisfaite de ce premier grand titre international, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ; elle a décidé d’aller tout dévorer et ne rien laisser aux autres !

Rencontre avec une jeune fille souriante mais déterminée, stressée mais sûre d’elle, humble mais ambitieuse bref… une championne comme on les aime à Normand dis !

Bonjour Kaelya, comment vas-tu ?

Je vais super bien, tu t’en doutes (rires), j’ai un peu de mal à réaliser que je suis championne d’Europe mais je suis super heureuse et satisfaite du résultat par rapport à tout le travail  accompli !

Raconte-moi un peu tes premières impressions lors de ton arrivée en Bulgarie …

J’étais vraiment tranquille, pas stressée, heureuse d’être là même si j’avais un peu de mal à y croire.

Comment s’est déroulé ton premier combat ?

Le stress a commencé à arriver lors de l’échauffement, pas de panique mais plutôt la peur de mal faire, de louper mon combat.

Cette impression ne fait que grandir jusqu’à ce que j’arrive sur le ring et là… fini !

J’ai juste envie que ça sonne et qu’on commence enfin ! (rires)

Au deux, la Bulgare que je savais vice-championne d’Europe, cherche à boxer en avançant, je la contre puis je prends l’initiative et la fais reculer, ça passe sans trop de soucis malgré le fait qu’elle soit à domicile. (Nikolinka Boyadzhieva Bulgarie 5.0).

Ensuite la Turque

Oui pas trop de soucis non plus car c’est une boxeuse qui rentre dedans mais pas technique, j’ai réussi à esquiver puis remiser par les côtés, je ne me suis pas sentie en difficulté dans ces quarts de finales !  (Pinar Oskan Turquie 5.0).

Pareil pour l’Espagnole en demi ?

Houlà non ! (rires) sur ce combat je commence mal, je n’ai pas vraiment de tactique et sa boxe me dérange… je perds le premier round !

Heureusement mon entraineur définit la bonne tactique et mon père, présent dans la salle, m’encourage et mon conseille également !

Je reviens dans la seconde et confirme dans la dernière, prête pour la finale !

(Maria Luna Aragon Mairena, Espagne 3.2)

Parlons-en de ton papa, il t’a fait une sacrée surprise en te rejoignant en Bulgarie…explique nous comment ça s’est passé ?

Un truc de fou !!! (rires)  je suis dans la salle en train de m’échauffer avec la musique du portable dans les oreilles et là, ça sonne !

Je décroche et mon père me dit :

« Regarde à ta gauche ! »

Je vois un petit bonhomme au loin, c’est lui !

Il a fait toute la route en voiture pour venir me rejoindre à vingt minutes de la demi-finale, j’en pleure tellement c’est énorme, c’était une émotion incroyable et difficile à décrire  !!!

Du coup ça t’a donné de la force pour la finale également ?

Evidemment, mon père c’est mon phare, c’est ma force, il a toujours cru en moi et même si ça n’a pas toujours été simple entre nous, il a toujours été derrière moi !

Je monte sur le ring très déterminée, avec une adrénaline positive même si je n’ai quasiment pas dormi de la nuit !

Dans le combat, j’écoute mon entraineur et les conseils de mon père…je sais que le combat se déroule  bien pour moi, j’arrive à avancer ou à la contrer, tout passe ou presque !

Mais lorsque le résultat est annoncé…quelle émotion !!!, je n’ai pas les mots, c’est juste incroyable !!!

A quoi penses-tu pendant la Marseillaise ?

A tout le chemin parcouru avec mon père et Alain Vastine !

Ca n’a pas toujours été évident ;

Il y a deux ans, j’ai pris pas mal de poids et je n’avais plus l’envie…les disputes étaient fréquentes à cette époque avec mon père et j’ai fini par laisser tomber la boxe.

Mais ça me manquait trop, on a décidé d’un commun accord d’aller chercher les conseils d’Alain à Pont-Audemer car il y avait énormément d’affectif entre mon père et moi et s’il continue de m’entraîner, Alain m’amène la discipline dont j’ai besoin !

J’ai perdu beaucoup de poids et les sensations sont très vites revenues, meilleures même !

Alain a la réputation d’être dur….

Je confirme ! (rires) dur et exigeant mais c’est normal si tu veux performer à haut niveau, on a rien sans rien !

Ceci dit, une fois qu’Alain te fait confiance, qu’il sait que tu es là pour bosser, si un jour tu es en dessous, il ne t’en veut pas, il sait bien que je suis disciplinée et que j’applique ce qu’il souhaite.

Du coup, on travaille en confiance.

Parles-nous un peu de tes projets…

Dans quelques jours vont avoir lieu les Gymnasiades (sorte de JO pour les juniors), j’ai l’avantage de boxer à domicile et j’espère bien, là aussi, aller chercher l’or !

Ensuite, en novembre, auront lieu les Championnats du Monde Juniors, j’espère là aussi récolter l’or, ce sera le minimum (rires).

Propos recueillis par Christophe GUILLOCHON.