« Normand dis » donne la parole aujourd’hui à Maxime Beaussire

Le conquérant part à l’assaut de la promotion et en attendant la création de sa société, il ne reste pas les bras croisés !

Il passe derrière le rideau pour faire gravir à Matteo Hache les marches du succès et ces deux-là ne manquent pas de souffle puisqu’ils les montent quatre à quatre !

Du coup, nous à « Normand dis », on a pris une profonde inspiration pour tenter de suivre le « neo-prom » dans ses velléités d’altitude…

Bonjour Maxime, nous vous avions laissés, toi et Matteo dans l’euphorie du titre national chez les poids moyens, avec à la clef, une revanche à accorder à Moughit El Moutaouakil et aujourd’hui il est question pour El Métronome de disputer un titre WBA continental dans la catégorie supérieure… ça mérite quelques éclaircissements non ?

Oui je te l’accorde (rires).

Nous devions effectivement accorder une revanche à Guito et les contacts avaient été pris avec Brahim Asloum (directeur du Levallois Sporting Club où s’entraîne M.E.M).

Mais nous considérions que le champion devait défendre son titre à domicile, ce qui n’était pas du goût du camp adverse, donc les premières tractations en étaient là.

D’ailleurs j’aimerais revenir sur le championnat de France ; la victoire de Matteo fût certes serrée mais elle ne fût pas controversée contrairement à ce que j’ai pu entendre ici et là…Matteo a gagné, ça ne fait aucun doute !

Et c’est tout à son honneur d’avoir tenté de lui accorder une revanche compte tenu des délais très courts que celle-ci impliquait !

Evidement Guito a été prévenu du changement de stratégie le premier.

Parle-nous de ce titre WBA continental que doit disputer Matteo le 20 novembre prochain…

Il nous a été proposé il y a seulement quelques jours par Gérard Teysseron et nous avons décidé de l’accepter.

Décidément nous sommes spécialisés dans les défis de dernière minute (rires)

Mais Matteo est toujours prêt et l’adversaire abordable.

Emre Cukur est un boxeur allemand et le combat aura lieu chez lui à Munich.

Il affiche un palmarès de dix-huit combats pour dix-sept victoires mais on espère bien créer encore la surprise et revenir avec le titre, ce qui permettrait à Matteo d’être très bien classé dans les rankings de la WBA.

Tu as personnellement étudié l’adversaire et défini une tactique ?

Non, je l’ai un peu étudié évidement mais je laisse le soin à Jean Michel Levasseur et l’équipe de définir la tactique.

Même si je peux te dire que le risque est mesuré et que cette ceinture est faisable, mon rôle se situe plus dans la partie administrative et organisationnelle.

Justement, parles-nous un peu des futures organisations que tu souhaites mettre en place…

Je ne peux pas trop en dévoiler pour l’instant mais je peux déjà te dire que nous allons concevoir une tournée en Normandie évidement, et basée sur un nouveau modèle de gala de boxe.

Nous travaillons sur un concept alliant l’histoire et le patrimoine normand en journée mais pas que…et suivies de soirées de boxe, mais pas que…

Tu n’en sauras pas plus pour le moment, inutile d’insister ! (Rires).

Et bien entendu, je me mettrais à la recherche d’un diffuseur télé, que ce soit un média classique ou sur internet, la boxe a absolument besoin de relais médiatiques pour intéresser les investisseurs et sponsors.

Es-tu devenu organisateur après ta rencontre avec Matteo ou était ce déjà encré dans ta tête avant ?

Si tu suis bien, je suis organisateur depuis 2012, car je me suis beaucoup occupé de mes combats.

Donc je savais déjà que c’était ma voie.

Ensuite, Matteo m’a appelé pour mettre les gants, j’ai accepté avec plaisir car même s’il n’avait qu’un seul combat à ce moment-là, je le savais très bon et ça rentrait parfaitement dans le programme de préparation que j’effectuais à ce moment-là.

A la fin de l’échange, j’étais convaincu de son talent et de mon envie de m’occuper de lui (Rires) !.

A « Normand dis » on souhaite à ce binôme de choc toutes les réussites et on espère les revoir très vite sur leurs terres pour la suite de leurs aventures…on vous tiendra au courant de la suite des événements !

Interview CR

DANS L’OMBRE DU BOXEUR, L’ENTRAINEUR

Cette rentrée littéraire s’enrichit d’un nouvel ouvrage dédié au noble art, un de plus me direz-vous…

Que nenni !

L’autrice Ingrid Lanzenberg a décidé d’adopter une approche tout à fait inédite dans la boxe, peut-être même, plus largement, dans le sport.

La dame tente ici de suivre le fil d’ariane entre l’entraineur et son athlète, d’éclairer le parcours et les motivations profondes des hommes de coin en se livrant à ce qui s’apparente à un véritable exercice de style, voire parfois à une cascade, puisqu’il s’agit de faire parler d’eux même les taiseux à cuvette.

Et non seulement elle les fait parler, mais en prime, et c’est l’intérêt premier de cet ouvrage, elle les amène à se confier sur leur vision de la boxe, sur leurs attentes profondes, leurs doutes,  eurs convictions, bref, sur eux !

Nous comprenons un peu mieux, au fur et à mesure des pages, le lien magique entraîneur-entraîné qui permet à ce dernier d’aller à la guerre en sachant qu’il ne sera jamais tout à fait seul contre l’adversaire.

Point de psychanalyse dans ce livre mais des parcours de vie, des anecdotes, de petites phrases ou de grandes histoires qui nous livrent un peu les clefs des différentes personnalités de ces laborieux de la salle d’entraînement.

Qu’ils vivent les combats autant que leurs poulains ou qu’il soient dans l’analyse froide et technique du stratège, Ingrid les interroge avec une immense bienveillance mais avec une idée en tête ; les faire raconter et se raconter, ils en ont peu l’habitude certes, mais manifestement s’y sont prêtés de bonne grâce, en confiance et sans retenue !

C.R.

Mattéo HACHE reçoit la médaille de la ville de BARENTIN

Le tout nouveau champion de France professionnel Mattéo HACHE reçu par la Mairie de Barentin qui lui a remis la médaille de la ville.

Mattéo Hache, Champion de France Pro, catégorie des poids moyens et Christophe Bouillon, Maire de Barentin

Un parterre d’élus locaux, les différents responsables de la boxe normande, le « staff » du champion et ses proches se sont donnés rendez-vous samedi après-midi 16 octobre dans la salle de réception de la mairie de Barentin pour honorer et féliciter le très jeune et tout nouveau champion de France.

Tout jeune boxeur professionnel, âgé seulement de 22 ans, Mattéo n’a pas hésité à se présenter à ce championnat de France qui s’est déroulé à Monaco et où l’on doutait beaucoup de sa capacité à aller très loin dans le match qui l’opposait au très puissant et expérimenté Guito.

Mais Mattéo grâce à sa boxe inventive, fluide et inspirée a déjoué tous les pronostics et obtenu le titre à la suite d’un combat très engagé.

Invaincu en 8 combats professionnels, Mattéo dont la boxe nous rappelle celle d’un « Sugar Ray Leonard » nous a enchanté et offert beaucoup d’émotions. Il a mis en avant la qualité de la boxe normande et notre belle province. Les élus locaux qui apprécient son comportement exemplaire de champion ne se sont pas trompés en organisant cette réception et en lui offrant la médaille de la ville de Barentin.  Et nous ne doutons pas que ce succès en appellera beaucoup d’autres.

Michel Corbière

Nous réinventer dans la continuité

     A l’aube de cette olympiade, il s’avère crucial de poser le cadre dans lequel s’inscrira la politique du Comité et d’en formaliser les principaux axes. Avec un leitmotiv : ne pas rater l’occasion d’implanter durablement la boxe aux quatre coins de la région.

Très classiquement, comme à l’aube de toute mandature, l’objectif est quadruple. En l’occurrence, augmenter, au fil des mois, le nombre de licenciés, de clubs, de réunions et de médaillés lors des championnats nationaux. A ces fins, nous sommes en train de formaliser notre Projet sportif régional, lequel s’attachera à déployer les axes du Projet sportif fédéral (PSF) que sont, pêle-mêle, la formation des dirigeants, des encadrants et des officiels ; le développement de la pratique pour tous ; la féminisation ; la santé et le bien-être ; la sensibilisation aux conduites déviantes ou encore, l’activité compétitive.

Un corpus qu’il nous faut cependant moduler au regard de nos spécificités territoriales. Parmi elles, l’éloignement géographique de beaucoup de nos clubs dont une bonne partie sont, de surcroît, implantés en zone rurale. A la clef, des frais de déplacement majorés tant pour participer à des rassemblements qu’à des compétitions ou encore, à des interclubs et à des entraînements communs lorsque l’on manque de sparring-partners. Sans compter le fait que cette absence de densité ne favorise pas l’émulation ni le nivellement par le haut.

Pour y remédier, nous allons multiplier les stages sous l’égide de l’Équipe technique régionale (ETR) conduite, depuis peu, par Salem Hamraoui. Elle sera un levier essentiel pour redynamiser la structuration de la discipline en Normandie. Nous avons d’ailleurs constitué des collectifs cadettes et juniors filles auxquels viendra bientôt s’ajouter un autre réservé aux seniors. Sachant que pour ce qui est des masculins, cette déclinaison par catégorie d’âge existe déjà. Vous l’aurez compris, la féminisation est l’une de nos priorités. Dans cette optique, nous avons lancé le tournoi de Reines du ring dont la deuxième édition s’est tenue, récemment, à Rouen.

La boxe pour tous, sans exclusive : tel est notre fil d’Ariane

 

     Plus largement, les uns et les autres sont appelés à disputer davantage de tournois sous la bannière régionale en étant accompagnés par un membre de l’ETR. Dans cette optique, nous aimerions également faire l’acquisition d’un minibus. Sachant que le Comité régional contribue – selon un barème kilométrique – au financement du transport pour les clubs qui alignent leurs athlètes à des compétitions interrégionales. De même, prend-il en charge, sur le plan comptable, les officiels et les médecins lorsque l’un d’eux organise une épreuve d’envergure comme le Tournoi des Vikings, à Carentan.

La boxe pour tous les publics, sans exclusive : tel est notre fil d’Ariane. Dans cette optique, le Comité entend également investir le champ du sport santé et s’approprier le Prescri’Boxe. Pour cela, nous ambitionnons de former des encadrants spécialisés qui seraient rattachés à l’ETR et susceptibles d’intervenir au sein d’établissements spécialisés que nous aurions préalablement démarchés. Pour mettre en musique tous ces projets et activer ces divers dispositifs, notamment les gants de couleur, nous avons recruté un agent de développement en la personne d’Aurélie Desplanques, détentrice du BPJEPS boxe et qui, outre ses fonctions administratives, se démultiplie sur le terrain.

Plus nous aurons d’entraîneurs diplômés, plus grandes seront les possibilités d’ouvrir des clubs

     Par ailleurs, toujours dans le but de consolider l’essor de notre discipline, le Comité assume le coût de la formation (déplacement, hébergement et restauration) de tous les officiels et, partiellement, de celle des cadres techniques candidats à l’assistant prévôt et au prévôt fédéral. A terme, nous envisageons d’en faire de même pour les dirigeants qui suivraient un cursus complémentaire. Il est essentiel d’entretenir et d’amplifier cette dynamique vertueuse d’autant qu’il existe un certain nombre de villes de taille moyenne, telles Falaise, Mortagne-au-Perche etc., qui ne disposent pas d’une association dédiée à la chose pugilistique alors qu’il y a une demande sur place. Or, plus nous aurons d’entraîneurs diplômés, plus grandes seront les possibilités d’ouvrir des clubs car sans eux, il est, bien sûr, impossible de créer une nouvelle entité ou même de prendre la suite de coachs désireux de passer la main.

Aujourd’hui, le Comité compte 51 clubs. Un chiffre en augmentation depuis trois ans, sachant que quelques entités de pieds-poings ont fait le choix de lancer, parallèlement, une section de boxe anglaise et de s’affilier à la FF Boxe. Preuve que, par ses vertus, le noble art plaît et qu’il convient, plus que jamais, de faire fructifier cet engouement sociétal. C’est ce à quoi mon équipe et moi-même allons nous employer sans relâche au cours des quatre années à venir. Pour être digne de la confiance que vous nous avez témoignée en nous reconduisant à la tête de ce si beau Comité.

 

 

Michel Corbière

Président du comité régional de Normandie