A l’aube de cette olympiade, il s’avère crucial de poser le cadre dans lequel s’inscrira la politique du Comité et d’en formaliser les principaux axes. Avec un leitmotiv : ne pas rater l’occasion d’implanter durablement la boxe aux quatre coins de la région.
Très classiquement, comme à l’aube de toute mandature, l’objectif est quadruple. En l’occurrence, augmenter, au fil des mois, le nombre de licenciés, de clubs, de réunions et de médaillés lors des championnats nationaux. A ces fins, nous sommes en train de formaliser notre Projet sportif régional, lequel s’attachera à déployer les axes du Projet sportif fédéral (PSF) que sont, pêle-mêle, la formation des dirigeants, des encadrants et des officiels ; le développement de la pratique pour tous ; la féminisation ; la santé et le bien-être ; la sensibilisation aux conduites déviantes ou encore, l’activité compétitive.
Un corpus qu’il nous faut cependant moduler au regard de nos spécificités territoriales. Parmi elles, l’éloignement géographique de beaucoup de nos clubs dont une bonne partie sont, de surcroît, implantés en zone rurale. A la clef, des frais de déplacement majorés tant pour participer à des rassemblements qu’à des compétitions ou encore, à des interclubs et à des entraînements communs lorsque l’on manque de sparring-partners. Sans compter le fait que cette absence de densité ne favorise pas l’émulation ni le nivellement par le haut.
Pour y remédier, nous allons multiplier les stages sous l’égide de l’Équipe technique régionale (ETR) conduite, depuis peu, par Salem Hamraoui. Elle sera un levier essentiel pour redynamiser la structuration de la discipline en Normandie. Nous avons d’ailleurs constitué des collectifs cadettes et juniors filles auxquels viendra bientôt s’ajouter un autre réservé aux seniors. Sachant que pour ce qui est des masculins, cette déclinaison par catégorie d’âge existe déjà. Vous l’aurez compris, la féminisation est l’une de nos priorités. Dans cette optique, nous avons lancé le tournoi de Reines du ring dont la deuxième édition s’est tenue, récemment, à Rouen.
La boxe pour tous, sans exclusive : tel est notre fil d’Ariane
Plus largement, les uns et les autres sont appelés à disputer davantage de tournois sous la bannière régionale en étant accompagnés par un membre de l’ETR. Dans cette optique, nous aimerions également faire l’acquisition d’un minibus. Sachant que le Comité régional contribue – selon un barème kilométrique – au financement du transport pour les clubs qui alignent leurs athlètes à des compétitions interrégionales. De même, prend-il en charge, sur le plan comptable, les officiels et les médecins lorsque l’un d’eux organise une épreuve d’envergure comme le Tournoi des Vikings, à Carentan.
La boxe pour tous les publics, sans exclusive : tel est notre fil d’Ariane. Dans cette optique, le Comité entend également investir le champ du sport santé et s’approprier le Prescri’Boxe. Pour cela, nous ambitionnons de former des encadrants spécialisés qui seraient rattachés à l’ETR et susceptibles d’intervenir au sein d’établissements spécialisés que nous aurions préalablement démarchés. Pour mettre en musique tous ces projets et activer ces divers dispositifs, notamment les gants de couleur, nous avons recruté un agent de développement en la personne d’Aurélie Desplanques, détentrice du BPJEPS boxe et qui, outre ses fonctions administratives, se démultiplie sur le terrain.
Plus nous aurons d’entraîneurs diplômés, plus grandes seront les possibilités d’ouvrir des clubs
Par ailleurs, toujours dans le but de consolider l’essor de notre discipline, le Comité assume le coût de la formation (déplacement, hébergement et restauration) de tous les officiels et, partiellement, de celle des cadres techniques candidats à l’assistant prévôt et au prévôt fédéral. A terme, nous envisageons d’en faire de même pour les dirigeants qui suivraient un cursus complémentaire. Il est essentiel d’entretenir et d’amplifier cette dynamique vertueuse d’autant qu’il existe un certain nombre de villes de taille moyenne, telles Falaise, Mortagne-au-Perche etc., qui ne disposent pas d’une association dédiée à la chose pugilistique alors qu’il y a une demande sur place. Or, plus nous aurons d’entraîneurs diplômés, plus grandes seront les possibilités d’ouvrir des clubs car sans eux, il est, bien sûr, impossible de créer une nouvelle entité ou même de prendre la suite de coachs désireux de passer la main.
Aujourd’hui, le Comité compte 51 clubs. Un chiffre en augmentation depuis trois ans, sachant que quelques entités de pieds-poings ont fait le choix de lancer, parallèlement, une section de boxe anglaise et de s’affilier à la FF Boxe. Preuve que, par ses vertus, le noble art plaît et qu’il convient, plus que jamais, de faire fructifier cet engouement sociétal. C’est ce à quoi mon équipe et moi-même allons nous employer sans relâche au cours des quatre années à venir. Pour être digne de la confiance que vous nous avez témoignée en nous reconduisant à la tête de ce si beau Comité.
Michel Corbière
Président du comité régional de Normandie