Cette année, vingt-six ceintures ont, au total, été décernées. « Il y avait du monde et de la qualité. Pratiquement tous les comités régionaux, y compris celui de la Guadeloupe, étaient représentés. Le tout dans une ambiance conviviale, ce qui est primordial car ce sont vraiment des passionnés qui viennent avec leurs jeunes », sourit Jean-Louis Lehot, Président du Noble art de Carentan qui organise cette compétition devenue un moment fort du calendrier hexagonal et dont l’accès en tribunes est gratuit. A la clef, un budget abondé notamment par la Région et les partenaires du club.

« Ce genre d’épreuve est extrêmement intéressant en matière de détection. C’est une occasion de se montrer pour ceux qui aspirent à faire partie des collectifs nationaux. Même chose à l’échelle régionale puisque j’ai repéré un ou deux boxeurs susceptibles d’intégrer l’équipe de Normandie, explique Salem Hamraoui. Sachant que nous sommes en train de nous reconfigurer en matière de haut niveau puisque je préside désormais la nouvelle commission régionale de la Performance tout en continuant à diriger l’Équipe technique régionale (ETR). Cette année, il y avait vraiment du niveau. J’ai trouvé que, dans l’ensemble, les participants, en particulier les plus jeunes, ont fait étalage d’un réelle maturité technico-tactique. Malheureusement, peu de Normands ont brillé même si certains, à l’image de Robin Lenoel et de Nohan Bachelet, en cadets, et de son frère Joël, en juniors, ont performé. »

« Notre ambition est d’accompagner les éléments les plus prometteurs »

Saint-Pierre-en-Auge accueillait, de son côté, les 31 mai et 1^er juin, la troisième édition du Tournoi des Espoirs, initiée par le Comité régional même si c’est l’Union sportive pétruvienne qui s’est impliquée pour en être, avec brio, le support logistique. Il s’adressait à tous les pugilistes, garçons et filles, des minimes aux juniors, qui avaient moins de sept combats à leur actif. « Ce n’était pas un tournoi à proprement parler dans la mesure où le but était de permettre à chacun de boxer deux fois durant le week-end, même en ayant perdu le premier match, mais toujours en respectant scrupuleusement ce que permet le Code sportif de la boxe amateur, précise Salem Hamraoui. Au total, près de cent-soixante athlètes avaient fait le déplacement. Là encore, j’ai été très agréablement surpris par le niveau. Notre ambition est d’accompagner les éléments les plus prometteurs pour qu’ils passent en élite car nos championnats manquent de densité. » Ce rendez-vous a d’ailleurs été, pour beaucoup, une opportunité d’atteindre le nombre minimum de combats (cinq) exigés pour être autorisé à s’inscrire aux championnats régionaux.

Ce type de manifestation est aussi un bon moyen d’échanger et, pour les entraîneurs de club, de solliciter des conseils et d’identifier, avec les membres de l’ETR, les axes de travail sur lesquels mettre l’accent afin que leurs élèves s’améliorent. Là encore, les meilleurs – soit une trentaine – qui se sont distingués seront prochainement convoqués à des stages de perfectionnement sous l’égide le l’ETR. « L’idée est de vraiment les suivre au fil des rassemblements d’autant qu’ils ont une réelle marge de progression, confirme Salem Hamraoui. L’objectif est d’instaurer une réelle collaboration avec leurs coachs et de les inciter à inscrire leurs athlètes à ces compétitions. Sachant, par ailleurs, que des équipes régionales masculines et féminines ont été constituées dans les différentes catégories d’âge. »