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Dimanche 13 mars à Petit-Quevilly – Le programme du Championnat de Normandie BEA Poussins Benjamins
Samedi 12 mars à Conches – le programme du Championnat Espoirs BA
Résultats du championnat Espoirs / Coupe de Normandie / Championnat féminin du 5 mars à Rouen
Samedi 5 mars à Rouen – le programme
26 février Championnat de Normandie de boxe amateur à Elbeuf
La boxe professionnelle à Villers sur Mer
SAMEDI 18 DÉCEMBRE
Davide Nicotra présentait cinq combats professionnels dont une finale de la coupe de France élite des poids moyens mettant aux prises Anauel Ngamisengue (9 v) et Kassimou Mouhamadou (7 v, 6 d).
Cette finale constituait une revanche entre les deux hommes, Anauel Ngamisengue ayant remporté aux points le premier affrontement. Très bon boxeur et dur au mal, Kassimou Mouhamadou la voulait cette victoire mais c’était sans compter sur la volonté et le talent de son rival qui entendait confirmer le premier résultat. Anauel Ngamisengue a impressionné le nombreux public du gymnase de la Fighting Académie Club par sa puissance et l’étendue de son arsenal technique. Le valeureux Kassimou Mouhamadou a été compté deux fois au 2eme round, la 1ère suite à un crochet gauche à la face et la seconde sur un crochet droit qui l’a envoyé au tapis. Kassimou Mouhamadou s’est repris lors de la reprise suivante avant qu’Anauel Ngamisengue ne produise une prodigieuse accélération au 4ème round. Le protégé de Bob Sita a délivré une série des deux mains conclue par une terrible droite à la face qui a projeté au sol Kassimou Mouhamadou, ce dernier allongé de tout son long sur la bâche était irrémédiablement mis KO par ce coup d’une puissance inouïe.
Le jeune super-welter Bakary Samake (7 v) a eu fort à faire avec un Houcine Moulahi (3 v, 8 d, 1 n) offensif et accrocheur à souhait. Houcine Moulahi a récolté deux avertissements pour accrochages répétés au 5ème et 8ème round. Bakary Samake a fait preuve d’une étonnante maturité malgré son jeune âge pour se sortir du métier et de la fougue de son rival. Il s’est imposé aux points pour les trois juges.
En poids légers, le talentueux Léger Mevy Boufoudi (7 v) a battu le Géorgien Mikhaïl Gabinashvili (7 v, 27 d, 2 n) par abandon à l’appel de la 5ème reprise. Mevy Boufoudi a offert au public une démonstration de noble art en sortant tous les coups de la boxe. Crochets, uppercuts et feintes, le Georgien a tout encaissé, montrant au passage une solidité à toute épreuve. Mikheil Gabinashvili, qui avait beaucoup reçu, était dans l’incapacité de reprendre le combat au 5ème round.
En mi-lourds, Dylan Colin (9 v) a largement battu aux points (60-54, 60-54, 60-54) Maurice Possiti (20 v, 17 d). Dylan Colin a dominé les débats avec son bras avant et ses crochets au corps et à la face. Maurice Possiti est demeuré dangereux en attendant de saisir la moindre ouverture pour placer ses contres.
Le poids Welter Romain Lehot (3 v) a battu par décision majoritaire (38-38, 40-36, 39-37) Naim Belhacene (1 v, 3 d).
Michel BEUVILLE
Un quatuor qui a fait bonne figure
Les quatre pugilistes représentant le Comité régional lors des demi-finales et finales des Championnats de France amateurs (CFA) seniors masculins, les 10 et 11 décembre à Pontoise, ont été à la hauteur de l’évènement même si seul Lounès Hamraoui a été sacré.
Lounès Hamraoui enquille
Une nouvelle fois sacré en -64 kg, le sociétaire du Noble Art de Rouen a eu fort à faire en finale. Il a dominé (5-0) le Tahitien de Nantes, Tautuatemaeva Dauphin, qui a voulu imposer de bout en bout une épreuve de force. « C’est mon septième titre national et donc, forcément, une grande satisfaction et un soulagement en même temps qu’une confirmation, juge Lounès Hamraoui. Cela a été une très belle finale avec un très bon adversaire. Au premier round, il m’est rentré dedans car je pense qu’il a voulu rouvrir ma blessure que j’avais contractée en demi-finale parce que si j’avais été arrêté, j’aurais été automatiquement déclaré perdant. Heureusement, j’ai su gérer. Ensuite, j’ai fait la différence grâce à ma technique et à mon coup d’œil. Mes coupures à l’œil et derrière l’oreille ne m’ont pas mis très à l’aise, si bien que je n’étais pas à 100 % mais j’ai su me rattraper grâce à mon bagage pugilistique. » Une performance qui incite plus que jamais l’intéressé à se tourner vers l’avenir : « A présent, mon objectif, c’est avant tout de prouver à l’international. J’ai digéré mon élimination en huitième de finale des Mondiaux. Cela a été compliqué car elle a eu lieu face à un boxeur que j’avais déjà battu. Je pense que j’avais largement ma place sur le podium. C’est la vie. Il faut passer à autre chose. Je vais me préparer pour les prochains championnats d’Europe et du monde ainsi que pour les JO de Paris qui sont dans le collimateur. J’ai, en effet, l’intention de rester amateur jusqu’en 2024. »
Enzo Marguerite a tout donné
En demi-finale des -69 kg, Enzo Marguerite a subi la loi (5-0) d’Hugo Grau à l’issue de ce qui était considéré, par beaucoup, comme une finale avant l’heure. Les juges ont privilégié la mobilité et la boxe très complète du Vendéen qui a su esquiver et remiser à bon escient quand le Normand du BC de Pont-Audemer a fait montre d’un entrain et d’une activité irréprochables tout au long des trois rounds. « J’ai fait ce que j’ai voulu faire, commente-t-il. J’ai écouté mon coin en appliquant la bonne stratégie. En l’occurrence, ne pas le lâcher, lui mettre la pression et sortir en crochets car il boxe en ligne. Je me vois remporter le premier round, au cours duquel j’ai été plus précis, et le troisième où je suis allé chercher la victoire en avançant sans cesse et en le touchant bien avec des coups nets. À mon sens, je n’ai perdu que le deuxième car j’ai eu une petite baisse de régime. Je suis à la fois satisfait de ma prestation et très déçu du résultat car je me suis vraiment arraché à l’entraînement pour décrocher cette ceinture. Je suis quand même allé jusqu’en demi-finale alors que ce n’est que ma première année en seniors et que je suis monté de catégorie. C’est un beau parcours qui est prometteur même si, encore une fois, je voulais aller au bout. » L’élève d’Alain Vastine mesure le chemin accompli : « J’ai énormément progressé. J’ai beaucoup gagné en puissance tandis que sur le plan physique, je suis très fort. Je ne le lâche pas le morceau. J’ai le mental. Le fait d’être à l’Insep m’a notamment permis de m’améliorer techniquement, d’être plus efficace dans mes coups et vraiment plus explosif. Je vise une participation aux Jeux de Paris en 2024. »
Baptiste Cheval a fait mieux que résister
Champion de Normandie en -75 kg, le pensionnaire de la Jeunesse Sportive de Fleury a offert une belle réplique toute en mobilité devant l’épouvantail de la catégorie, le surpuissant Moreno Fendero, vainqueur à l’unanimité (5-0). Une performance qui n’a pourtant pas lieu de combler, loin s’en faut, le Normand : « Je ne suis pas du tout content de moi. Il faut savoir que j’avais arrêté la boxe pendant trois ans et demi. Je n’ai repris que cette année et je savais que cela allait être dur. J’ai fait une mauvaise prestation contre Moreno. Je reviendrai la prochaine fois en étant plus expérimenté. En effet, ce n’était que mon dix-huitième combat en amateurs. Lui a eu la chance de pouvoir boxer pendant la crise sanitaire, ce qui n’a pas été mon cas. Mais je n’ai pas d’excuse et c’est un très beau champion. J’ai eu un coup de mou. J’ai manqué d’envie alors que je l’avais avant de monter sur le ring. Cela est sans doute dû à l’enjeu car c’est la première fois que je participe aux CFA. Il fallait surtout ne pas trop reculer ni me laisser acculer dans les cordes. Le niveau national, ce n’est pas la même chose que le niveau régional. Cela me servira de leçon. Néanmoins, je suis content de ce que j’ai accompli au cours de la compétition. Il y a encore six mois, j’étais en train de m’amuser avec mes potes (rire). Jamais de ma vie, je n’aurais pensé disputer les demi-finales des CFA. Je vais continuer dans les rangs amateurs. On verra où cela me mènera. Dans l’idéal, j’aimerais intégrer le collectif de l’équipe de France. »
Louis Ameline est passé près
Vice-champion de Normandie des -75 kg et, jusque-là, régulièrement convoqué en équipe de France junior, l’éminent membre du RO Lexovien n’a pas perdu de temps et est déjà dans son élément chez les grands. Même s’il s’est incliné (4-1) en finale des championnats régionaux contre Baptiste Cheval, il s’est montré à son avantage lors de ces CFA, échouant seulement en demi-finale devant Thierry Ngouda. De quoi l’inciter à un certain optimisme : « Je suis quand même satisfait de mon parcours car c’est ma première année en seniors. La transition s’est, dans l’ensemble, bien passée. Disons que cela frappe plus fort et que les coups font un peu plus mal (sourire). Pour le reste, je suis dans une certaine continuité. J’ai gagné en technique. J’ai perdu face un boxeur qui avait été finaliste de la précédente édition et ce, en faisant un beau combat. Comme, lors des tours précédents, il n’avait fait qu’avancer, je pensais qu’il allait me rentrer dedans. Or, finalement, il a plus tourné que d’habitude. Cela ne m’a pas gêné car ma boxe consiste également à avancer. En fait, il m’a manqué un peu de cardio car j’ai été rapidement fatigué. Je pense que cela est en partie dû au stress car je m’étais bien entraîné pour cette échéance. Il y avait les moyens de passer. J’ai raté la qualification de peu. » Même s’il est encore très jeune, Louis Ameline ambitionne d’intégrer l’Insep en 2022 et a « quand même les Jeux de Paris dans un coin de (sa) tête mais si ce sera difficile » d’y viser une qualification. Pour lui comme pour les autres.
Alexandre Terrini
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La boxe amateur normande se distingue
Quatre Normands, tous sexes confondus, demeuraient en lice dans le dernier carré des Championnats de France amateurs (CFA) seniors masculins et féminins qui se sont déroulés les 10 et 11 décembre, à Pontoise. Même s’il y a du pain sur la planche, pareille représentation est une bonne surprise.
Dans la plupart des cas, pas plus de quatre participants par catégorie aux championnats de Normandie seniors ; seulement deux catégories ouvertes chez les féminines ; une seule finale régionale en juniors ; aucun participant en cadets : de tels chiffres auguraient des CFA périlleux pour les pugilistes du Comité de Normandie. Il n’en a rien été puisqu’un quartet de talent a su tirer son épingle du jeu. En effet, Lounès HAMRAOUI (-64 kg, Le Noble Art de Rouen), Enzo MARGUERITE (-69 kg, BC de Pont-Audemer), Louis AMELINE (-75 kg, RO Lexovien) et Baptiste CHEVAL (-75 kg, Jeunesse Sportive de Fleury/Orne) étaient encore en course pour le titre national, en seniors, à l’heure où débutaient les demi-finales des CFA.
Pourtant, et c’est là tout le paradoxe, les championnats régionaux, qui se sont tenus à Saint-Lô, laissaient penser que 2021 ne serait pas un cru majeur. La très faible quantité d’inscrits avait d’emblée donné le ton. « Quand on voit le peu d’engagés, on comprend que la Covid-19 a laissé des traces, déplore Abdelkader Bouhenia, Conseiller technique national (CTN) référent de la Direction technique nationale (DTN) en Normandie. Il n’y a pas eu beaucoup de combats. Les années précédentes, nous programmions quatre tours dans la plupart des catégories… Pourtant, l’Équipe technique régionale (ETR) avait organisé deux stages, au Havre et à Pont-Audemer, pour que les athlètes puissent retrouver les sensations inhérentes à la compétition. »
« Il faut reprendre le travail à la base, dès la boxe éducative »
Une initiative appréciable qui n’a pas suffi à relancer la machine chez tout le monde. Président du Comité régional, Michel Corbière voit plusieurs raisons à cette défection quasi-généralisée : « La plupart les gens ne sont revenus à la salle qu’en septembre et beaucoup n’ont pas pu se préparer comme ils l’auraient voulu. Si bien qu’ils n’ont pas voulu prendre le risque de s’inscrire et de participer à une compétition donc ils connaissent la difficulté. Par ailleurs, des amateurs de bon niveau, qui avaient déjà une certaine expérience à leur actif, ont souhaité passer professionnels pour pouvoir continuer à s’entraîner pendant les confinements successifs. Enfin, des espoirs prometteurs, qui auraient normalement dû boxer depuis deux ans, n’avaient, du coup, pas à leur palmarès le nombre minimal de combats exigible pour être autorisés à s’aligner ensuite aux CFA. Bref, il faut reprendre le travail à la base, dès la boxe éducative. »
Sur le ring de Saint-Lô, tout n’a pas été probant. « Le bilan est mitigé car le niveau a été un peu en deçà, reconnaît Abdelkader Bouhenia. Je n’ai pas été impressionné par ce que j’ai vu. Dans l’ensemble, les finales ont été brouillonnes avec des garçons qui, souvent, boxaient à l’instinct. En outre, ils tardaient à entrer dans le combat. Ils laissaient passer une à deux minutes, parfois un round, avant de comprendre ce qu’il se passait. Et ce, au lieu de trouver la solution au bout d’une dizaine de secondes, de mettre rapidement en place leur schéma tactique et de s’y tenir jusqu’au bout. Ils n’étaient pas immédiatement sur l’adversaire. Et, à force de laisser à ce dernier la possibilité de s’exprimer, on a assisté à des retournements de situation. C’est pour cela que, lors des entraînements, j’insiste beaucoup sur les éléments technico-tactiques qui permettent d’être performant, à savoir, les préparations d’attaque, la continuité des actions, la faculté de ne pas déclencher pour rien, l’intelligence de ring etc. »
« Une génération qui esquive la compétition »
Le CTN regrette, de surcroît, que l’on ait affaire « à une génération qui esquive la compétition et qui ne veut plus aller au charbon. On manque de combattants, si bien que l’on fait avec les moyens du bord. Il n’y a pas beaucoup de concurrence. C’est ce qui nous fait défaut. Auparavant, il y avait des catégories extrêmement relevées. Là, on pouvait, dès le départ, prédire qui serait le champion alors que par le passé, c’était indécis dans la mesure où deux ou trois profils se démarquaient. »
Toutefois, le tableau n’est pas uniquement composé d’ombres. « D’un côté, j’ai été déçu par des éléments qui savent très bien boxer mais qui n’ont pas forcément réussi à se surpasser ; de l’autre, j’ai vu des profils avec peu de combats mais qui présentent des prédispositions et qui, à terme, sont susceptibles de performer, se réjouit Abdelkader Bouhenia. Quant aux filles, elles sont volontaires, toujours mobilisées et partantes. Elles ne chipotent pas. La plupart viennent de la BEA. Il y a une réelle dynamique chez les féminines. C’est très prometteur. Les mettre en lumière est d’ailleurs l’une des priorités du Comité. Nous allons redoubler d’efforts les concernant, en particulier en programmant, dans le cadre de l’ETR, des regroupements exclusivement à leur intention. » Parce qu’elles le valent bien.
Alexandre Terrini