Cette rentrée littéraire s’enrichit d’un nouvel ouvrage dédié au noble art, un de plus me direz-vous…
Que nenni !
L’autrice Ingrid Lanzenberg a décidé d’adopter une approche tout à fait inédite dans la boxe, peut-être même, plus largement, dans le sport.
La dame tente ici de suivre le fil d’ariane entre l’entraineur et son athlète, d’éclairer le parcours et les motivations profondes des hommes de coin en se livrant à ce qui s’apparente à un véritable exercice de style, voire parfois à une cascade, puisqu’il s’agit de faire parler d’eux même les taiseux à cuvette.
Et non seulement elle les fait parler, mais en prime, et c’est l’intérêt premier de cet ouvrage, elle les amène à se confier sur leur vision de la boxe, sur leurs attentes profondes, leurs doutes, eurs convictions, bref, sur eux !
Nous comprenons un peu mieux, au fur et à mesure des pages, le lien magique entraîneur-entraîné qui permet à ce dernier d’aller à la guerre en sachant qu’il ne sera jamais tout à fait seul contre l’adversaire.
Point de psychanalyse dans ce livre mais des parcours de vie, des anecdotes, de petites phrases ou de grandes histoires qui nous livrent un peu les clefs des différentes personnalités de ces laborieux de la salle d’entraînement.
Qu’ils vivent les combats autant que leurs poulains ou qu’il soient dans l’analyse froide et technique du stratège, Ingrid les interroge avec une immense bienveillance mais avec une idée en tête ; les faire raconter et se raconter, ils en ont peu l’habitude certes, mais manifestement s’y sont prêtés de bonne grâce, en confiance et sans retenue !
C.R.