La 102ème organisation du président de l’A.S Cherbourg ne s’annonçait pourtant pas sous les meilleurs hospices. En effet, organiser en période de ramadan, c’est souvent se priver d’une partie de l’effectif et par conséquent, d’une partie du public.
Cependant, le choix d’une salle plus petite ayant été fait, les choses se mirent en place assez facilement pour l’équipe locale.
Un public au rendez-vous de ce premier gala organisé depuis trois ans dans la cité manchoise et pressé de découvrir Hugo MOREL dans son premier combat dans les rangs professionnels.
Au terme des six combats amateurs concoctés par Jean-Yves LE MARCHAND, Raphaël LEMAITRE s’impose aux points face au Niotais Tom JUDE, Vahé GRIGORIAN avant la limite contre Malanda RAVEL, Niortais lui aussi. Celia ANGE, malgré tout son courage ne parvient pas à défaire la troisième élève de Michel ACHEGANE, Léa DONAIN.
D’autres échanges ont eu lieu entre le Bordelais, Maoni BAGARI et le Saint Avéen Jozué GAUCHER pour une victoire de ce dernier. Puis pour le second duel des deux villes entre Sofiane GUITON et Ruslan ALOI pour une victoire, cette fois en faveur du Bordelais GUITON.
Enfin, clôturant la période amateur, le breton Daniel ALOI faisait face au Lexovien Louis AMELINE. Duel épique remporté par le Normand au terme d’un magnifique combat, engagé et généreux comme sait nous les offrir l’élève de Jean-Paul VAUVRECY et John AMELINE.
Les premiers pas d’Hugo MOREL chez les rémunérés se firent dans une ambiance de folie dans un combat qui, là aussi, fût un modèle du genre ! Opposé à l’Angevin Mathéo ROUSSEAU, le Cherbourgeois livra un duel de haute volée face à un ROUSSEAU confiant car victorieux à l’extérieur lors de sa première sortie. La boxe offensive, technique et tout en mouvement d’Hugo remporta les suffrages dans le jugement de l’arbitre Christophe BEAURAIN qui attribua la victoire 40 à 37 au Normand !
Jean-Yves LE MARCHAND et ses équipes se sont déclarés très satisfaits et heureux pour ce retour à l’organisation et ont par la même démontré que moins de combats mais des combats de qualité valent plus que beaucoup d’affrontements médiocres.
L’heureux président, qui fêtait son 73ème anniversaire la veille, pense déjà à sa 103ème organisation… l’air de Cherbourg, s’il fût à très haute température samedi donne bel et bien une énergie incroyable !!!
La Française (-52 kg) a été impressionnante de maîtrise pour dominer (5-0) l’Anglaise Lauren Mackie en finale des championnats d’Europe juniors, à Sofia. Un avènement aussi mérité que prometteur.
« Kaelya a vraiment fait le combat qu’il fallait, sourit, soulagé, l’entraîneur national Mohamed Taleb. Face à la Britannique qui travaillait bien campée sur ses appuis et qui cherchait à frapper davantage en force qu’en séries, l’objectif était de l’empêcher de s’installer et de ne pas la laisser se poser. Pour cela, Kaelya a sans cesse été active en veillant à commencer les échanges, parfois en contre-attaquant, et à les terminer, toujours en ayant les main biens hautes. Elle a suivi le game plan, quitte à accrocher un peu pour récupérer. Dans la mesure où elle avait remporté les deux premiers rounds et qu’elle était quelque peu émoussée physiquement dans le troisième, elle a alors géré en occupant au maximum l’espace du ring. » Bref, la Normande a rendu une copie de grande qualité.
« ELLE A LE PROFIL POUR FAIRE DU HAUT NIVEAU »
« Tout au long de ces championnats, elle a fait preuve d’une remarquable détermination qui a payé, renchérit Mohamed Taleb. Elle a fait le taf en étant vraiment à l’écoute et en appliquant les conseils qui lui étaient donnés. C’est quelqu’un qui en découd avec sa tête et… sa puissance appréciable pour une -52 kg. Elle a affronté des adversaires aux styles différents en réussissant à chaque fois à s’adapter et à varier sa boxe. »
Néanmoins, les axes d’amélioration sont identifiés afin que la prochaine transition avec les seniors se passe sous les meilleurs auspices : « Kaelya doit travailler la gestion de ses émotions car elle a trop tendance à faire le combat avant le combat, ce qui lui fait perdre de l’énergie, pointe Mohamed Taleb. A elle d’arriver à faire le vide. De même, est-elle encline à s’énerver quand les choses ne tournent pas comme elle le voudrait entre seize cordes. Sur le plan tactique, il faut qu’elle évite de sortir trop loin pour ne pas avoir du mal à revenir et à initier une nouvelle action. Elle est encore perfectible mais elle est dans les temps. Elle a le profil pour faire du haut niveau. Cela a été un grand plaisir de l’accompagner lors de cette compétition. » Plaisir partagé.
La Normande (-52 kg) a répondu présent, en quart de finale, en battant (5-0) la Turque Pinar Ozkan. Une performance de choix dans la lignée de ce qu’elle a montré depuis le début de cet Euro.
La Française était des plus stressées dans le vestiaire, à l’heure de monter sur le ring. Si la chose n’est pas rare chez elle, elle a l’immense mérite de ne pas lui faire perdre ses moyens et de ne pas la paralyser. Tant mieux car la Turque avait du répondant en étant en mesure d’avancer et de cadrer tout en cherchant à enfermer la Française. Pour échapper à un pareil sort, cette dernière a boxé sur les jambes, en désaxant systématiquement, que ce soit dans les phases offensives ou défensives quand il s’est agi de remiser et de contrer Pinar Ozkan. Elle s’est d’emblée imposée en étant entreprenante, si bien qu’elle n’a jamais laissé sa rivale s’installer.
« KAELYA EST CAPABLE DE RIVALISER AVEC LES MEILLEURES »
Une prestation maîtrisée qui a séduit l’entraîneur national, Mohamed Taleb, lequel a apprécié la lucidité de sa protégée et d’abord, son aptitude à appliquer les consignes du coin. « La connexion fonctionne bien avec elle, se réjouit-il. Chez elle, la dimension psychologique est importante. »
Un aspect que l’entraîneur national ne négligera pas en demi-finale. Kaelya Mopin y retrouvera l’Espagnole Maria Mairena Aragon Luna qu’elle a déjà battue et qu’elle ne sous-estimera pas pour autant. Le tout sans mettre la charrue avant les bœufs. « Je ne répondrai pas à la question de savoir si Kaelya a les moyens d’aller au bout de la compétition, sourit Mohamed Taleb. On prend chaque combat l’un après l’autre. Disons qu’elle est capable de rivaliser avec les meilleures. » De bon augure.
Alexandre Terrini
Prochaine étape – la 1/2 finale ce mercredi 20/04 – Kaelya vs Mairena Aragon Luna Maria (Esp)
Les boxeurs juniors du Noble Art de Rouen qui ont été engagés dans les championnats de France 2021-2022 se sont illustrés dans le sud de la France à Talence et à Istres.
Cyndelle Bachelet (54kg) et Enzo Jourdaine (60 kg) ont été couronnés de la ceinture de champion de France.
Leurs parcours ont été exceptionnels. Ils se sont imposés depuis les huitièmes de finale.
– 1/4F: Cyndelle Bachelet BAT Ludmilla Beulin ( HDF) par RSC2
– 1/2F: Cyndelle Bachelet BAT Aya Nadi (ARA) par 3-0
– FINALE: Cyndelle Bachelet BAT Elea D’haene (HDF) par 3-0
– 1/8F: Enzo Jourdaine BAT Alexis Divry (GES) par 3-0
– 1/4F: Enzo Jourdaine BAT Messon Merandon (CVL) par 3-0
– 1/2F: Enzo Jourdaine BAT Marvin Loemba (PDL) par 3-0
– FINALE: Enzo Jourdaine BAT Rayan Bieu (OCC) par 2-1
La première édition de cette nouvelle compétition du calendrier national, qui s’est tenue du 25 au 27 mars à Pont-Audemer, a été un succès qui jette les bases d’un essor programmé. En l’occurrence, une ouverture à l’international dès l’année prochaine.
C’est aussi au degré de frustration des vaincus que l’on mesure, en creux, l’importance d’une compétition et l’enjeu qu’elle recèle pour ceux qui briguent une victoire finale et qui, cruelle loi du sport oblige, la voient leur échapper. La déception patente émaillait ainsi le visage de Léo Kherbouche (+91 kg), passé par le pôle France espoirs de Nancy, et battu par Moustapha Diop.
Ces Ceintures, déjà prestigieuses ne serait-ce que par leur appellation, sont parées de vertus gage de leur pérénité. Elles sont, pêle-mêle, une précieuse occasion d’étoffer ou, plus simplement, d’ouvrir un palmarès mais aussi d’emmagasiner de l’expérience, voire de la confiance après une déconvenue. C’est tout cela qu’était venu chercher dans l’Eure, Coletivi Yetongnon (-57 kg), récente finaliste des championnats de France et sacrée à Pont-Audemer. « Cela fait du bien au moral. J’avais dit que j’allais rebondir. Voilà, c’est fait. Moi, je saisis toutes les opportunités. Je suis quelqu’un qui va toujours de l’avant », souriait la Girondine.
Vainqueur sur le fil du très solide Tautuatemaeva Dauphin, Clément Saumon (-64 kg), demi-finaliste des derniers CFA, sait que son succès est une incitation à y croire. « Je voulais cette ceinture. J’ai tout donné et je l’ai eue. J’en suis fier et cela fait du bien au moral. J’avais besoin de repartir du bon pied car j’étais dégoûté par mon élimination aux CFA. Le but est de taper dans l’œil du staff de l’équipe de France. »
Enzo Marguerite et Kaelya Mopin à l’honneur et à la fête
Enfin, les deux locaux de l’étape, sociétaires du BC Pont-Audemer, ont été à l’honneur et à la fête, sous les yeux de Michel Corbière, Président du Comité de Normandie et, en la circonstance, représentant de la Fédération française de boxe. Enzo Marguerite (-69 kg) a battu aux points, sur décision préférentielle, Vladyslav Beznosyuk, au grand dam de son coach, Sandy Messaoud. Un succès pour le moins lent à se dessiner, de l’aveu même du demi-finaliste des CFA : « C’était très difficile. Vladyslav a bien caché son jeu. C’est un bon boxeur. Je n’arrivais pas à voir arriver son cross du bras arrière. J’ai su faire la différence dans le troisième round, sur le physique. J’ai bien progressé, tant en terme d’efficacité qu’en ce qui concerne les moyens de défense. Je me suis relancé en remportant la Ceinture Cazeaux et, maintenant, la Ceinture Vastine. Cela me fait vraiment plaisir. J’ai rendu hommage à Alexis et à Alain. C’est ce que je voulais. »
Tout sourire, pétillante sur et en dehors du carré magique, Kaelya Mopin (-51 kg) a, elle aussi, décroché la timbale et ramenée la ceinture à la maison. De quoi la booster alors qu’une échéance de taille se profile : « C’est une grande satisfaction. Je voulais être technique et élégante dans ma boxe. C’est ce que j’ai fait, ce qui est de bon augure avant les prochains d’Europe juniors. »
A l’heure de l’ultime coup de gong du tournoi, les motifs de satisfaction étaient réels, se réjouissait Abdelkader Bouhenia, cadre de la Direction technique nationale (DTN) référent en Normandie : « Il y avait du niveau, lequel est monté crescendo au fil des trois jours. C’était très relevé avec beaucoup d’engagement et des matchs pour la plupart indécis. On n’était pas loin de ce que l’on peut voir lors des phases finales des championnats de France. Outre les athlètes qui étaient déjà identifiés par les entraîneurs nationaux, Rassoul Doukaev m’a bien plu. Il conviendrait de l’accompagner pour qu’il obtienne la nationalité française. »
Pour Alain Vastine, l’essentiel était ailleurs, entre ciel et terre : « On n’a pas oublié mes enfants. J’ai tout fait pour qu’ils soient avec nous. » Ils y étaient.
Alexandre Terrini
Les résultats des finales
Hommes :
-56 kg : Rassoul Doukaev (BC Castelneuvien) bat Salomon Jitoko Diamana (Boxing center Toulouse) aux points.
-60 kg : Hadjo Dolasir (BC olympique pontois) bat Bilel Moutassim (Angers BC) aux points.
-64 kg : Clément Saumon (BC olympique pontois) bat Tautuatemaeva Dauphin (Nantes pleins contacts) au points.
-69 kg : Enzo Marguerite (BC Pont-Audemer) bat Vladyslav Beznosyuk (Saint-Avé boxe) aux points.
-75 kg : Ephrem Bariko (Cercle pugilistique blésois) bat Hamza Rekik (US Vendômoise) par arrêt de l’arbitre.
-81 kg : Kyllian Concy (Académie de boxe Alain Marion) bat Maxandre Midoux (US Vendômoise) aux points.
-91 kg : Kevin Plumain (AS de Sainte-Geneviève-des-Bois) bat Gaétan Neyrot (AS de Sainte-Geneviève-des-Bois) aux points.
+91 kg : Moustapha Diop (Club athlétique municipal de Bordeaux) bat Léo Kherbouche (RO lexovien) aux points.
Femmes :
-51 kg : Kaelya Mopin (BC Pont-Audemer) bat Sarah Rochdi aux points.
-54 kg : Chloé Lesenne (AS de la Police de Paris) bat Charlotte Murat (Team révolution club) aux points.
-57 kg : Coletivi Yetongnon (Club athlétique municipal de Bordeaux) bat Marie Estelle Fontaine (BC des Cygognes) aux points.
A Pont-Audemer, se déroulera du 25 au 27 mars, la première édition des Ceintures Alexis Vastine (pour les garçons) et Célie Vastine (pour les filles). Un tournoi national, dans un premier temps, qui a vocation à grandir et à devenir international dès la saison prochaine.
C’est à Alain Vastine que revient la paternité de ce projet au nom du combat qui est le terreau de son quotidien : faire vivre la mémoire de ses deux enfants, Alexis et Célie, trop tôt disparus, fauchés par un destin qui s’est acharné sur cette famille toute entière ou presque dévolue au noble art. « Il y aura forcément beaucoup d’émotion, esquisse-t-il. C’est mon fils, c’est ma fille… Je ne veux pas qu’on les oublie. J’ai aussi envie de me bouger pour les jeunes. » En somme, l’entraîneur aspire à contribuer à entretenir l’héritage de ses deux progénitures en se muant en passeur de flambeau. Autrement dit, en offrant l’opportunité à leurs successeurs de la jeune génération – à commencer par ceux du BC Pont-Audemer tels Enzo Marguerite, Mattéo Rivoual, Brice Yvelin ou encore, Kaelya Mopin – d’en découdre dans le cadre d’une compétition relevée.
Initialement, toutes les catégories olympiques, tant chez les hommes que chez les femmes, ont été ouvertes au stade des quarts de finale avec, donc, à chaque fois, au maximum huit athlètes en lice. Lorsqu’il y en a eu moins, les hostilités étaient censées démarrer en demi-finale, voire directement en finale. Tous les concurrents devaient être de niveau élite, l’examen de leur palmarès ayant été un préalable à la validation de leur inscription. Il leur fallait notamment compter à leur actif au minimum dix combats. « Malheureusement, les vestiges de l’épidémie de Covid-19 ajoutés à certains tracas logistiques des participants ont conduit à des forfaits de dernière minute qui ont compliqué la tâche des organisateurs », déplore Michel Corbière, Président du Comité régional.
Le Comité régional et la Région sont pleinement parties prenantes
Le Comité régional, justement, et la Région sont pleinement parties prenantes de cette initiative qui ne demande qu’à prendre de l’ampleur. L’un et l’autre ont contribué de manière sonnante et trébuchante à sa mise sur pied. Le coût global de l’opération s’élève en effet à environ à 15 000 euros. Par ailleurs, le Comité et la Région ont signé un partenariat pour proposer plusieurs épreuves au fil de la saison afin de donner l’occasion aux pugilistes normands de s’améliorer en disputant des combats de qualité. Les ceintures Vastine s’inscrivent dans ce cadre-là. « Il est impératif que nos représentants, qui ont moins l’opportunité de monter sur le ring qu’en Île-de-France, en Paca ou dans les Hauts-de-France, acquièrent de l’expérience, justifie Michel Corbière. Dans cette optique, l’implication de la Région est des plus appréciables. »
Il est prévu que si les recettes de la buvette permettent à la manifestation de dégager un profit, celui-ci soit reversé à l’association baptisée Alexis Vastine et ses neuf amis, créée pour venir en aide aux enfants argentins démunis de Villa Castelli. Parce que ce rendez-vous, appelé à devenir une échéance importante du calendrier fédéral, est autant une affaire de cœur que de sport.
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