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Cyndelle Bachelet, une valeur à la hausse

A dix-huit ans, la Rouennaise continue d’éclore patiemment mais sûrement. Excellente technicienne, elle a tout pour confirmer les espoirs placés en elle.

Finaliste, en -64 kg, des derniers championnats de France amateurs où elle a cédé devant la Bordelaise Coletivi Yetongnon, la Normande, dont c’est la première année en seniors, a ensuite terminé troisième du tournoi de présélection olympique à Saint-Quentin après avoir pris sa revanche sur la Girondine. « La défaite aux CFA m’a un peu déçue, admet-elle. Il y avait beaucoup de stress. Il m’a manqué d’avancer davantage et d’être plus agressive. Je me dis que je reviendrai plus fort. J’ai tendance à être trop gentille sur le ring, si bien que je laisse trop respirer l’adversaire. En revanche, au Tournoi de Saint-Quentin, je suis plutôt fière d’avoir disputé des matchs serrés avec les meilleures de la catégorie, Delphine Mancini et Caroline Cruveillier, car c’était du haut niveau. C’est plutôt encourageant. Dans l’ensemble, je suis très satisfaite de mes débuts en seniors. » Les réglages à opérer prioritairement sont connus : « Placer mes bras plus haut pour avoir une garde plus hermétique et mieux contre-attaquer en ne restant pas bloquée sur un ou deux coups. »

 « La boxe pro ne m’intéresse pas spécialement »

Consciente qu’une participation aux Jeux de 2024 est plus que jamais hypothétique, la sociétaire du Noble Art de Rouen entend rester amateur tant elle est peu attirée, pour l’instant, par la boxe pro, son format et ses standards. « Elle ne m’intéresse pas spécialement, confirme-t-elle. Peut-être parce que je suis encore trop jeune mais c’est un style que je n’aime pas trop. Pour le moment, ce n’est pas mon truc. »

D’autant que la protégée de Salem Hamraoui ambitionne de se faire une place au soleil au sein de l’équipe de France. « C’est un autre monde, avoue-t-elle. Sur le ring, on est face à de vraies femmes. On voit que je viens seulement d’arriver et d’entrer dans la cour des grandes. » D’où la nécessité de gagner encore en maturité physique notamment en puissance.

Parallèlement, double projet oblige, Cyndelle Bachelet, titulaire d’un bac pro mention services à la personne, aspire à passer son BPJEPS Activités physiques pour tous (APT) et, pour cela, de suivre le cursus proposé à l’Insep.

Alexandre TERRINI